Fülszöveg
Attila József
Aimez-moi L'Ouvre poétique
Attila József (1905-1937) tient rang, aux côtés de Lorca, de Trakl, de Rilke, d'Apollinaire, parmi les premiers poetes du XXe siecle. Ce qui ne l'empeche pas d'etre mal connu des lecteurs de langue française ; malgré une ouvre d'une séduction et d'une spontanéité inouies, placée toute sous le signe d'une insurrection centrale contre l'injustice et les désolantes laideurs du monde, soulevée de bout en bout par une force noire, sauvage.
Le poete au prénom barbare, « né avec un couteau entre les mains », ne sait pas se servir de ses armes, sinon contre lui-meme. Aux autres il s'offre nu et lance ce seul cri : « Aimez-moi ! » parce qu'il sait qu'a cet appel jamais ne répondra que le silence. Et ce maladroit que la vie sans cesse fait trébucher décoche malgré cela contre le ciel des fleches d'une précision toute rimbaldienne - ou verlainienne car la musique habite sa poésie comme aucune autre, ainsi que l'a tout de suite compris Bartok. Ce...
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Attila József
Aimez-moi L'Ouvre poétique
Attila József (1905-1937) tient rang, aux côtés de Lorca, de Trakl, de Rilke, d'Apollinaire, parmi les premiers poetes du XXe siecle. Ce qui ne l'empeche pas d'etre mal connu des lecteurs de langue française ; malgré une ouvre d'une séduction et d'une spontanéité inouies, placée toute sous le signe d'une insurrection centrale contre l'injustice et les désolantes laideurs du monde, soulevée de bout en bout par une force noire, sauvage.
Le poete au prénom barbare, « né avec un couteau entre les mains », ne sait pas se servir de ses armes, sinon contre lui-meme. Aux autres il s'offre nu et lance ce seul cri : « Aimez-moi ! » parce qu'il sait qu'a cet appel jamais ne répondra que le silence. Et ce maladroit que la vie sans cesse fait trébucher décoche malgré cela contre le ciel des fleches d'une précision toute rimbaldienne - ou verlainienne car la musique habite sa poésie comme aucune autre, ainsi que l'a tout de suite compris Bartok. Ce qui oblige ses traducteurs a etre poetes eux-memes, ou a démissionner.
On a voulu réunir ici pour la premiere fois en français l'essentiel du corpus «attilien» (plus de quatre cents poemes), en reprenant quand c'était possible les versions qu'en ont proposées autrefois les meilleurs poetes (Jean Cayrol, Jean Cocteau, Georges-Emmanuel Clancier, René Depestre, Paul Eluard, Pierre Emmanuel, André Frénaud, Guillevic, Loys Masson, Jean Rousselot, Claude Roy, Pierre Seghers, Vercors ), ou bien en exhumant des traductions moins connues mais tout aussi admirables, enfin et surtout en donnant a traduire ce qui restait a découvrir : soit les trois quarts de l'ouvre.
Ayant affaire a un poete qui jamais ne voulut séparer sa création de son aventure intime, on a veillé par ailleurs a ce que la mise en lumiere de sa poésie, assortie d'un commentaire détaillé, soit aussi la lecture de toute une vie.
ÉDITION RÉALISÉE SOUS LA DIRECTION DE GEORGES KASSAI ET JEAN-PIERRE SICRE
Vissza