Fülszöveg
Dioiioineque Scientifique
LE CHEMIN DES INDIENS MORTS
mythes et symboles goajiro
« En Amérique, aujourd'hui, un vieillard qui meurt, c'est une bibliotheque qui brule. » Ainsi en est-il chez les Indiens goajiro, dispersés sur une péninsule semi-désertique aux confins de la Colombie et du Venezuela.
Pourtant l'originalité du monde qu'ils ont créé éclate d'évidence tout au long des récits réunis dans la premiere partie de ce livre, récits parfois déroutants mais toujours empreints d'une troublante beauté, comme l'histoire de cette Eurydice goajiro qui, par la voie lactée, le chemin des Indiens morts, revient sur terre chercher son époux inconsolable, ou ces récits dans lesquels s'affrontent Juya, la Pluie, et Pulôwi, la Maîtresse du gibier, ou bien encore cette épopée fantastique de Maleiwa, le Démiurge né des restes de sa mere dévorée par Jaguar Dans une seconde partie une analyse structurale révele l'indéniable cohérence d'un ensemble mythique en qui certains ne voyaient plus...
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Fülszöveg
Dioiioineque Scientifique
LE CHEMIN DES INDIENS MORTS
mythes et symboles goajiro
« En Amérique, aujourd'hui, un vieillard qui meurt, c'est une bibliotheque qui brule. » Ainsi en est-il chez les Indiens goajiro, dispersés sur une péninsule semi-désertique aux confins de la Colombie et du Venezuela.
Pourtant l'originalité du monde qu'ils ont créé éclate d'évidence tout au long des récits réunis dans la premiere partie de ce livre, récits parfois déroutants mais toujours empreints d'une troublante beauté, comme l'histoire de cette Eurydice goajiro qui, par la voie lactée, le chemin des Indiens morts, revient sur terre chercher son époux inconsolable, ou ces récits dans lesquels s'affrontent Juya, la Pluie, et Pulôwi, la Maîtresse du gibier, ou bien encore cette épopée fantastique de Maleiwa, le Démiurge né des restes de sa mere dévorée par Jaguar Dans une seconde partie une analyse structurale révele l'indéniable cohérence d'un ensemble mythique en qui certains ne voyaient plus que ruines. Elle fait apparaître le sens complexe que les Goajiro donnent a la mort, elle dévoile un univers original et éclaire de façon inattendue nombre de dits, de rites et de coutumes. Mais si, a certaines époques, cette pensée a su habilement intégrer des éléments nouveaux, elle éclate aujourd'hui en se heurtant a un monde soumis a de violents changements. Il en résulte des mythes douloureusement grotesques ou désespérément nostalgiques
Découvrir alors que nous. Occidentaux, nous personnifions la mort goajiro en donnant notre visage a wanUi, la maladie mortelle, ne peut nous laisser indifférents : tenants d'une civilisation ivre de conquetes, nous participons a la mort de la civilisation goajiro qui, dans ses mythes, rappelle inéluctablement cette « dialectique ». \
Né en 1941, Michel Perrin a poursuivi des études de Physique jusqu'au doctorat de troisieme cycle avant de devenir docteur en Ethnologie. Il travaille depuis 1969 avec les Indiens goajiro chez lesquels il a effectué trois longues missions, dont deux furent financées par le C.N.R.S.
PAYOT, 106, boulevard Saint-Germain, PARIS
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